• S'EXERCER A LA MAISON, UN BONNE IDEE ?


    votre commentaire
  • Par Béatrice de Haan

    Suivre la Voie du Tai Chi revient à parcourir un long chemin vers soi, vers la profondeur de son être pour se reconnecter à sa source de vie pleine et lumineuse.

    Les motivations pour commencer l’étude de cet art sont nombreuses et parfaitement justifiées : répondre au besoin d’harmonie, de calme, de détente, renforcer sa santé, maîtriser le stress et ses propres débordements émotionnels, être en meilleure santé et plus joyeux…

    Tout cela est vrai car le Tai Chi puise ses sources dans le Taoïsme et s’appuie sur les principes énergétiques de la Médecine Traditionnelle Chinoise. Par un travail sur l’enracinement et l’apprentissage de la fluidité et du relâchement musculaire, la pratique du Tai Chi stimule et ouvre tout le circuit énergétique du corps (circulation du chi dans les méridiens) en consacrant toute l’attention sur le mouvement juste, exprimé à partir du centre énergétique situé dans le bas ventre « Dan Tien ».

     

    La pratique commence par l’étude d’une Forme de mouvements enchaînés intégrant
    pleinement une logique martiale comme un « combat au ralenti » ou une danse guerrière pour apprendre comment bouger souplement avec le corps, comment se relâcher, développer la coordination, renforcer l’équilibre, aligner le haut et le bas du corps…et développer progressivement la force intérieure en associant la conscience du geste juste avec l’intention. Au-delà de l’étude de mouvements codifiés, un passage de l’externe vers l’interne se révèle progressivement au pratiquant pour faciliter la connexion à son énergie, sans blocage ni gaspillage, dans l’écoute de soi et par un lâcher-prise face aux multiples conditionnements de la personnalité ordinaire ou des habitudes de l’égo.

    Cette 1ère étape vécue essentiellement en solo apprend à se battre avec soi-même et ses tensions.

    Au départ, l’adversaire est invisible mais énergétiquement, il est présent. Il peut n’être autre que son propre double, sa part d’ombre avec laquelle on livre un combat symbolique ou toute situation difficile ou stressante.

    Pour avancer correctement dans l’étude des mouvements, il est essentiel de lâcher-prise face à l’exigence d’un résultat  rapide, face à la satisfaction d’une exécution superficielle, face à l’auto- jugement et aux sabotages intérieurs ou à l’inverse l’auto-louange erronée…  Toutes ces fausses croyances sont limitantes et détruites petit à petit par une pratique régulière. Il ne s’agit plus de faire pour faire mais bien d’être, de découvrir et ressentir le mouvement de l’intérieur, de l’intégrer, de faire confiance à sa vertu transformatrice voire thérapeutique. Ce supplément d’être ouvre sur le sentiment d’être pleinement soi, en vie et heureux de vivre en harmonie.

    La 2ème étape fait intervenir le rapport à l’autre, à l’adversaire-partenaire. Cette pratique repose sur l’apprentissage et les connaissances de nouveaux ressentis internes comme le jeu balancé entre le substantiel et l’insubstantiel (vide et plein, yin et yang), la conscience de mouvements spiralés (ouverts et fermés) qui stimulent l’énergie de manière très subtile et invisible. Le travail avec un adversaire aide le pratiquant à mieux se connaître, à reconnaître ses tensions, ses résistances, son
    agressivité, son manque de centrage ou d’écoute, son ego qui doute ou qui veut gagner…Cette dimension est essentielle pour évoluer dans la pratique et toucher à l’essence même du Tai Chi en tant que jeu martial subtil et profond, de soi vers soi et de soi vers l’autre. La conscience du corps et l’intention de l’esprit se combinent pour atteindre une efficacité ressentie sans effort. C’est l’état de Wu Wei ou l’esprit est actif et le corps passif. C’est dans cette dimension que le Tai Chi aide tout
    joueur à trouver sa juste place dans la vie, dans l’harmonie et dans l’écoute. La vie entière ressemble à un mouvement de Tai Chi bien compris et parfaitement maîtrisé, sans effort.

    Après les deux étapes consacrées à la maîtrise du corps et de l’esprit, la 3ème étape évolue vers la maîtrise du souffle reliée à l’ancienne alchimie interne chinoise en tant que Voie de purification et de Savoir suprême chère aux taoïstes. Ce travail de recherche d’unité de l’être, de réunion du corps/esprit/souffle peut occuper une vie entière et conduire à un véritable développement spirituel.
    Dans la pratique du Tai Chi, le corps est « instrument » et le mouvement « outil » de résonnance. Le véritable esprit, dans sa puissance, est présent dans le champ d’énergie. Par l’exercice répété, par l’attention porté à l’intention du geste juste et à l’écoute du flux énergétique, le pratiquant développe un état de calme, de concentration, de confiance, d’authenticité véritable, d’espace méditatif et sacré, de dimension immortelle.

     


    votre commentaire
  • "De la vraie douceur, vient la vraie force"  

    Yang Cheng Fu

    Citation de la semaine...


    votre commentaire
  • Le Tao Tö King (chinois simplifié : 道德经 ; chinois traditionnel : 道德經 ; pinyin : Dàodéjīng) est un ouvrage classique chinois qui, selon la tradition, fut écrit autour de 600 av. J.-C. par Lao Tseu, le sage fondateur du taoïsme, dont l'existence historique est toutefois incertaine. De nombreux chercheurs modernes penchent pour une pluralité d’auteurs et de sources, une transmission tout d’abord orale et une édition progressive. Les plus anciens fragments connus, découverts à Guodian, remontent à 300 av. J.-C. environ ; les premières versions complètes très semblables au texte actuel, provenant de Mawangdui, datent de la première moitié du IIe siècle av. J.-C.


    Le Dao De Jing a été classé parmi les textes taoïstes par les érudits de la dynastie Han et faisait partie des écrits sacrés des Maîtres célestes, qui divinisaient Laozi. Pourtant, son lectorat n’était pas limité à un courant philosophique. Le fait que le premier à le mentionner et à le commenter soit le légiste Hanfei, et que les textes de Guodian semblent avoir été rassemblés par des confucéens en témoigne.


    Le Dao De Jing a eu une influence considérable en Extrême-Orient et en Occident à travers ses très nombreuses interprétations et traductions. En 1988, on en recensait 250 versions en langues étrangères. Il n'existe pas encore de conclusion définitive quant à sa signification réelle. Selon certains, ce serait un recueil d'aphorismes provenant de plusieurs auteurs ; on y trouve d'ailleurs des propositions contradictoires. D'autres au contraire y voient un texte cachant une cohérence profonde sous un style allusif et elliptique. En Chine, le texte a toujours été accompagné d'un commentaire. Par l'interprétation qu'ils suggèrent, ces commentaires ont contribué autant que le texte d'origine au sens de l'ouvrage et à sa place dans la philosophie et la religion.

     


    1 commentaire
  • Zheng MangingZheng Manqing (voir illustration) développa la forme en trente-sept pas dans les années 1940. Actuellement c'est la forme la plus enseignée en Occident. Elle est plus courte que la forme traditionnelle : dix minutes pour l'exécuter au lieu de vingt-cinq à trente minutes pour la « forme longue ». De manière très harmonieuse il a réduit le nombre de répétitions de mouvements, ce qui réduit le temps qu'il faut pour l'apprendre à environs deux ans, quand il faut en compter quatre pour la « forme longue ».

    Mouvements de la forme des 24 (forme de Pékin)

    Le Taichi style Yang comprend des enchaînements spécifiques dont l'une, développée au XX e siècle : la forme des 24 mouvements de Pékin.

    1. Ouverture
    2. Séparer la crinière du cheval sauvage (trois fois)
    3. La grue blanche déploie ses ailes
    4. Brosser le genou et pas tournant des deux côtés (trois fois)
    5. Pipa
    6. Repousser le singe (un pas en arrière avec poussée alternative des mains en avant, trois fois)
    7. Parer à gauche, caresser la queue de l'oiseau, frapper, séparer les mains, repousser
    8. Parer à droite, caresser la queue de l'oiseau, frapper, séparer les mains, repousser
    9. Main Gauche en haut, main Droite en bas, dessiner un grand nuage, Bec d'aigle, Simple Fouet
    10. Mouvoir les mains comme les nuages (trois fois)
    11. Bec d'aigle, Simple Fouet
    12. Flatter l'encolure du cheval
    13. Coup de pied à droite
    14. Frapper les oreilles de l'adversaire (initialement : frapper les oreilles du tigre)
    15. Tourner et coup de pied à gauche
    16. Serpent, Coq d'or sur une patte (à gauche)
    17. Serpent, Coq d'or sur l'autre patte (à droite)
    18. La fille de jade lance sa navette (à droite, puis à gauche)
    19. L'aiguille au fond de la mer, remonter comme une algue
    20. Protection en éventail
    21. Tourner, esquive baissée, parer et donner un coup de poing, séparer les mains, repousser
    22. Fermeture apparente
    23. Prendre l'énergie de la terre
    24. Fermeture

    Documents :

    Télécharger « 24 yang tai ji quan nom.pdf »

    Télécharger « 24 yang tai ji quan dessin.pdf »

    Télécharger «Musique forme des 24.mp3 »  

     

    Vidéo :

     


    votre commentaire